Techniques Ostéopathique de la Loge viscérale du cou

I) Définition :
C’est le prolongement du médiastin au niveau du cou.
Elle est …

Techniques Ostéopathique de la Loge viscérale du cou

 

 

 

I) Définition :

C’est le prolongement du médiastin au niveau du cou.

Elle est située :

– à la partie postéro-médiane de la gorge ;

– en avant de la région pré-vertébrale ;

– en arrière des régions sus et sous-hyoïdiennes ;

– entre les 2 gaines vasculaires du cou.

Elle comprends la gaine viscèrale du cou et la gaine thyroïdienne.

 

II) Situation :

On retrouve :

– la région de la nuque ;

– la colonne cervicale ;

– la région pré-vertébrale ;

– la loge viscérale du cou ;

– les régions antérieures du cou ;

– les régions latérales du cou.

On a :

– des cloisons fasciales représentées par les aponévroses cervicales ;

– des éléments viscéraux qui comprennent la partie initiale des voies aériennes et digestives ;

– des éléments glandulaires comme le corps de la thyroïde et les glandes parathyroïdes.

La loge viscérale du cou est divisée par un plan qui passe par C4 et l’os hyoïde.

Au-dessus, on trouve le pharynx, ouvert sur les fosses nasales et la cavité buccale.

Au-dessous, on a le conduit pharyngo-oesophagien, l’axe laryngo-trachéal, la thyroïde et les parathyroïdes.

 

III) Les limites de la gaine viscérale du cou :

Sa limite supérieure est représentée par le fascia pharyngo-basilaire.

Sa limite inférieure est représentée par la lame thyro-péricardique de Richet.

Sa limite antérieure est l’aponévrose cervicale moyenne.

Sa limite postérieure est l’aponévrose cervicale profonde et les lames de Charpy.

Ses limites latérales sont représentées par les gaines vasculaires.

 

1) Fascia pharyngo-basilaire :

Il est en relation avec la SSB.

Ses attaches sont :

– sur la face inférieure du basion de l’occiput ;

– sur les apophyses pétreuses des temporaux ;

– sur la lame fibreuse du TDA et des apophyses ptérygoïdes du sphénoïde ;

– sur le muscle grand droit de la tête.

 

2) Lame thyro-péricardique de Richet :

On la nomme aussi fascia de Godman.

Ses attaches sont la face inférieure de la gaine de la thyroïde, envois une expansion sur la face antérieur du corps de C3 et la face antérieure du péricarde.

Elle forme la partie postérieure de la loge thymique.

 

3) Aponévrose cervicale moyenne :

Elle s’insère sur :

– l’os hyoïde ;

– les bords postérieurs du manubrium et des clavicules ;

– le bord supérieur des scapulas ;

– les muscles omo-hyoïdiens ;

– l’aponévrose cervicale superficielle.

Elle se dédouble en 2 feuillets.

  • Superficiel : Sterno-cléido-hyoidien & omo-hyoidien
  • Profonde : Sterno-thyroidien & thyro-hyoidien

 

4) Aponévrose cervicale profonde :

C’est l’aponévrose pré-vertébrale.

Elle va du basion à D1/D4. Elle tapisse la face antérieure des corps vertébraux jusqu’à D4. A ce niveau, on a une formation ligamentaire pour le péricarde ce qui nous donne une relation avec le diaphragme par les ligaments.

Elle s’insère sur les transverses cervicales et les aponévroses scaléniques.

 

5) Lames sagittales de Charpy :

Ce sont des expansions de la gaine viscérale du cou.

On trouve en avant la gaine viscérale et en arrière l’aponévrose cervicale profonde.

La gaine viscérale du cou, l’aponévrose cervicale profonde et les lames de Charpy délimitent l’espace rétro-pharyngien puis rétro-oesophagien.

 

6) Aponévrose cervical superficielle :

Insertions, ligne courbe occipital supérieur, apophyses mastoidiennes, mandibule, bord sup de manubrium et clavicules.

IV) Les éléments viscéraux :

Ce sont :

– en arrière, le tube digestif avec le pharynx en haut et l’œsophage cervical en bas ;

– en avant, les voies aériennes avec le larynx en haut et la trachée cervicale en bas.

 

1) Tube digestif :

a) Le pharynx :

C’est le carrefour aéro-digestif (fosses nasales et cavité buccale).

C’est un conduit musculo-membraneux.

Il est entouré par le fascia pharyngo-basilaire.

Il est fixé en arrière à l’apophyse cervicale profonde par les lames de Charpy.

Il rentre en jeu dans la déglutition, la phonation et la respiration.

 

b) L’œsophage cervical :

Il fait suite au pharynx au niveau du cartilage cricoïde et de C6.

Il va jusqu’à l’OST au niveau de la fourchette sternale et de D2.

Il est situé en arrière de la trachée et de la thyroïde.

Il est profond, peu mobile et dépressible.

Il s’attache en arrière à l’aponévrose profonde par les lames de Chapry. Ses autres attaches sont les muscles trachéo-oesophagiens et le pharynx.

 

2) Voies aériennes :

Rem : Hyo – Thy – Cri avec dans l’ordre C4 – C5 – C6.

a) Le larynx :

Il a la forme d’une pyramide à sommet inférieur

Il est composé de 11 cartilages, de 9 ligaments et de 11 muscles.

Il va du cartilage thyroïde au niveau de la pomme d’Adam ou de C5 au cartilage cricoïde au niveau de C6.

Il se situe en arrière de la thyroïde, sous l’os hyoïde, au-dessus de la trachée, en avant du pharynx avec lequel il communique.

Ses attaches sont avec la trachée et l’os hyoïde.

 

b) La trachée cervicale :

C’est un conduit fibro-cartilagineux.

Elle va du cartilage cricoïde (C6) à l’OST.

Elle est située entre l’œsophage et la thyroïde.

Elle est déviée à droite, en bas et en arrière.

Ses attaches se font avec le larynx, des adhérences avec l’œsophage et la thyroïde par les ligaments de Grüber.

 

V) Les éléments glandulaires :

1) La thyroïde :

C’est une glande endocrine.

 

a) Situation :

Elle est située en avant de la gaine viscérale du cou, en arrière de la région sous-hyoïdienne, sur les faces antérolatérales de la trachée et du larynx.

Elle est entourée d’une capsule fibreuse, logée dans la gaine péri-thyroïdienne.

 

b) Attaches :

Elles sont avec la gaine viscérale du cou, les muscles sterno-thyroïdiens, l’aponévrose cervicale profonde, les ligaments de Grüber pour la trachée.

Elle est solidaire de l’axe pharyngo-trachéal dont elle suit les mouvements lors de la déglutition.

 

c) Forme :

Elle a la forme d’un isthme de 2 à 3 cm au-dessus de la fourchette sternale.

Elle a 2 lobes, un droit et un gauche, situés au niveau du cartilage thyroïde et de C5. Mais la thyroïde se situe plus au niveau de C6

Elle a un lobe central nommé lobe pyramidal.

 

d) Rapports :

Ils se font avec la trachée, l’œsophage, les gaines vasculaires, les cartilages thyroïde et cricoïde.

 

2) Les glandes parathyroïdes :

Ce sont des glandes endocrines en arrière et en dedans de la thyroïde.

Le nombre, la forme, les rapports et les dimensions sont très variables.

Elles peuvent se situer de la mandibule au péricarde.

 

 

VI) Régions antérieures du cou :

C’est la région superficielle musculo-aponévrotique.

Tous les muscles s’insèrent sur l’os hyoïde.

Il y a la région sus-hyoïdienne où on trouve la glande sous-maxillaire et la région sous-hyoïdienne avec la trachée et la thyroïde.

 

1) L’os hyoïde :

Il n’a pas d’articulation.

Il a la forme d’un fer à cheval.

Il est fragile.

On trouve l’insertion du squelette fibreux de la langue.

Il possède un corps, 2 petites cornes et 2 grandes cornes.

 

2) Région sus-hyoïdienne :

On retrouve le muscle mylo-hyoïdien, le muscle digastrique et la glande sous-mandibulaire.

 

a) Muscle mylo-hyoïdien :

Il s’insère de l’os hyoïde à la face interne de la mandibule.

 

b) Muscle digastrique :

Il s’insère sur la mastoïde, l’os hyoïde et la face interne de la mandibule.

Il traverse la région carotidienne puis la sus-hyoïdienne.

 

c) Action :

Ces 2 muscles abaissent la mandibule ou élèvent l’os hyoïde.

Le mylo-hyoïdien intervient dans le 1° temps de la déglutition.

 

d) Contenu :

Elle contient la glande sous-mandibulaire, les artères et veines (branches des carotides externes), les lymphatiques et le nerf hypoglosse.

 

3) Région sous-hyoïdienne :

a) Définition :

C’est l’ensemble des parties molles situées en avant de la loge viscérale du cou, entre les 2 SCOM et au-dessous de l’os hyoïde.

 

b) Contenu :

+ Plan profond :

Il va de l’os hyoïde à la gaine viscérale du cou.

+ Espace pré-viscéral :

Il se situe entre la gaine viscérale et l’aponévrose cervicale moyenne.

C’est le plan de clivage pour la thyroïdectomie.

Il forme la loge thymique en arrière du sternum au niveau du médiastin.

+ Plan musculo-aponévrotique moyen :

Il est constitué des muscles sous-hyoïdiens et de l’aponévrose cervicale moyenne.

Il existe 4 muscles sous-hyoïdens : 2 profonds et 2 superficiels.

Les muscles profonds sont les muscles sterno-thyroïdiens et thyro-hyoïdiens.

Les muscles superficiels sont les muscles omo-hyoïdiens et sterno-cléido-hyoïdiens. Le muscle omo-hyoïdien est un muscle digastrique, s’attachant du bord supérieur de la scapula en dedans de l’échancrure coracoïde, à l’os hyoïde. Il entraîne l’os hyoïde en bas, en arrière et en dehors.

+ Aponévrose cervicale superficielle :

Elle recouvre toute la région antérieure du cou.

Ses attaches se font sur :

– le bord inférieur de la mandibule ;

– les bords antérieur et supérieur de la fourchette sternale ;

– les bords antérieur et supérieur de la clavicule ;

– l’aponévrose cervicale moyenne.

Elle engaine les SCOM.

 

VII) Tests globaux :

A l’écoute diagnostic debout et assis, on sent une flexion de la tête.

On ne fait pas de test de Sotto Hall.

On fait un test fascial sternal puis une palpation de la thyroïde.

 

VIII) Techniques ostéopathiques :

1) Manœuvre d’exclusion :

Position du patient : il est assis.

Position du thérapeute : il est debout derrière le patient.

Position des mains : elles abordent les lobes thyroïdiens de part et d’autre de la ligne médiane. Les auriculaires se placent aux bords internes de la clavicule.

Palpation : on pianote à la recherche d’un nodule.

Test : on comprime légèrement la glande vers l’axe trachéal. Puis on fait déglutir le patient pour voir s’il y a bien un glissement donc voir si le mouvement est libre.

 

2) Approche de la loge viscérale :

a) Relâchement des muscles sous-occipitaux :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : on positionne l’occiput en coupelle dans la paume des mains.

Action : on fait une extension des doigts d’arrière en avant.

Remarque : il ne faut pas être directement sur la ligne courbe occipitale inférieure mais un peu en bas car c’est une zone douloureuse.

 

 

 

 

 

b) Aponévrose pharyngo-basilaire :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : on positionne l’occiput en coupelle dans la paume des mains. On fait une extension des doigts à travers les muscles sous-occipitaux avec une légère extension cervicale.

Action : on tracte l’occiput vers le thérapeute dans un plan horizontal. Puis on demande au patient de déglutir ce qui permet de travailler sur les lames de Charpy.

 

3) Test de mobilité de la loge viscérale du cou :

a) Première approche :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : on place les mains en pronation avec une direction de 45° par rapport à l’axe médian avec une légère antériorité. Les coudes sont en fulcrum. On se place en arrière des SCOM et en avant des trapèzes.

Repérage : on longe le plan prévertébral en arrière des SCOM. On est en arrière des gaines vasculaires pour ne pas les comprimer.

Test : on teste la loge viscérale du cou de dedans en dehors de chaque côté, en décollement et en glissement caudo-céphalique.

Correction : s’il y a une restriction, on utilise une manœuvre directe ou indirecte ou une technique d’empilement.

Remarque : il faut se trouver à distance de la pulsion carotidienne.

 

b) Deuxième approche :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est debout à la tête du patient.

Position des mains : elles crochètent la loge viscérale du cou en arrière des SCOM avec les doigts. Les pouces sont en contact près du menton.

Remarque : il faut être plus près des clavicules que des mastoïdes.

Test : on teste la loge viscérale du cou de dedans en dehors, en glissement caudo-céphalique, dans le sens antéropostérieur et en rotation horizontale le long de l’axe vertical.

Correction : s’il y a une restriction, on utilise une manœuvre directe ou indirecte ou une technique d’empilement.

 

 

 

 

4) Aponévrose cervicale superficielle :

a) Zone latérale :

Position du patient : il est en décubitus avec la tête tournée du côté controlatéral avec la branche horizontale de la mandibule parallèle à la clavicule.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position de la main homolatérale : on appuie sur la clavicule à l’aide de la colonne du pouce.

Position de la main controlatérale : on crochète le rebord osseux de la branche horizontale de la mandibule.

Action : on fixe la main mandibulaire. A l’expiration, on pousse la clavicule en bas et en dehors.

Remarque : on fait cette technique des 2 côtés.

 

b) Zone médiane :

Positon du patient : il est en décubitus, avec une légère extension cervicale.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position de la main céphalique : l’index et le majeur sont de part et d’autre de la symphyse mentonnière.

Position de la main caudale : la base de la main se place sur la partie interne des clavicules et du manubrium.

Action : on crée un point fixe mentonnier. A l’expiration, on pousse les clavicules et le manubrium caudalement.

 

5) Approche des muscles mylo-hyoïdien et digastrique :

a) Muscle mylo-hyoïdien :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : les doigts se placent en dedans des branches horizontales de la mandibule.

Palpation : on palpe le muscle de la symphyse jusqu’aux gonions en respectant les glandes sous-maxillaires.

Test : on pianote avec les doigts pour évaluer la qualité des tensions.

Correction : on se sert de points d’inhibition.

 

b) Muscle digastrique :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position des mains : les majeurs et les annulaires sur placent sur chaque muscle digastrique.

Action : elle se fait en 3 temps :

1° temps : on fixe un digastrique et on tracte le côté controlatéral vers l’extérieur. On fait de même de l’autre côté ;

2° temps : on immisce les doigts entre les 2 corps charnus. Puis on se sert d’un point d’appui au niveau de P2/P3 pour écarter les corps charnus ;

3° temps : à l’aide du majeur et de l’annulaire droits, on englobe les 2 corps charnus par le bord externe du digastrique gauche. Puis on tracte l’ensemble vers la droite. On fait de même de l’autre côté. La 2° main se place au niveau mandibulaire ou sur le frontal pour stabiliser la tête.

 

6) Lift de la symphyse mentonnière :

On l’utilise pour avoir une action sur le plancher mentonnier.

Le but est d’associer une mise en traction du muscle mylo-hyoïdien et des 2 corps antérieurs des muscles digastriques.

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient

Position des mains : elles sont en prise pouce/index de part et d’autre de la symphyse mentonnière avec un fulcrum du coude.

Action : on fait un lift vertical vers l’avant pour agir sur les muscles digastriques. Puis on fait une technique de séparation à 10h10 vers l’avant. On a un mouvement assez important au niveau de la symphyse puis il se ralentit et réduit en amplitude jusqu’à avoir un équilibre de la symphyse mentonnière. On relâche le lift avec délicatesse.

 

7) Approche de l’os hyoïde :

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il assis latéralement au patient.

Repérage : on part de part et d’autre de la symphyse mentonnière, puis on longe les branches horizontales. Ensuite on descend jusqu’aux angles et on revient un tout petit peu vers l’avant (1 à 2 cm) afin de contacter les cornes de l’os hyoïde.

Position de la main caudale : l’avant-bras est posé sur le thorax. On crée une pince pouce/index et pouce/majeur au niveau de l’os hyoïde.

Position de la main céphalique : elle est posée à plat sur le frontal.

Test : on maintient l’os hyoïde puis on teste en céphalo-caudal, en translation droite et gauche, en rotation droite et gauche et en inclinaison droite et gauche.

Correction : si un seul paramètre est affecté, on utilise une technique directe ou indirecte. Si plusieurs paramètres sont affectés, on se sert d’une technique d’empilement qui utilise la sommation des secteurs de facilité.

Remarque : il ne faut pas se positionner trop à l’extrémité des branches car c’est un os fragile.

 

 

8) Technique sur le muscle stylo-hyoïdien :

On l’utilise pour lever un spasme diagnostiquer par un test sur l’os hyoïde.

On prend comme exemple un muscle stylo-hyoïdien gauche.

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis du côté controlatéral (droit) du patient.

Position de la main caudale : elle est en prise pouce/index ou pouce/majeur au niveau de l’os hyoïde.

Position de la main céphalique : elle est en prise à 5 doigts au niveau du temporal homolatéral (gauche).

Action : on prend le rythme crânien, puis on corrige de 2 façons :

– soit en éloignement : on enclenche la rotation externe du temporal sur un départ en rotation externe. On la maintient tout en amenant l’os hyoïde en bas, en translation controlatérale (droite), en rotation controlatérale (droite) et en inclinaison homolatérale (gauche). On attend la RDT-FDT ;

– soit en raccourcissement : on enclenche la rotation interne. Puis on la maintient en amenant l’os hyoïde en haut, en translation homolatérale (gauche), en rotation homolatérale (gauche) et en inclinaison controlatérale (droite). On attend la RDT-FDT.

Remarque : à la fin de la technique, on fait une écoute bilatérale des temporaux pour vérifier qu’il n’y ait pas d’asynchronisme.

 

9) Aponévrose cervicale moyenne :

On prend comme exemple une aponévrose cervicale moyenne droite.

Position du patient : il est en décubitus avec la tête du patient en position neutre.

Position du thérapeute : il est assis à la tête du patient.

Position de la main controlatérale (gauche) : elle est en prise pouce/index ou pouce/majeur au niveau de l’os hyoïde.

Position de la main homolatérale (droite) : elle attrape la clavicule et la scapula avec le pouce sur l’épine et l’index et le majeur sur la clavicule.

Mise en place : on fait une légère inclinaison et rotation controlatérale (gauche) de la tête.

Action : on crée un point fixe sur l’os hyoïde tout en exerçant une poussée en bas et en dehors avec la main homolatérale. On cherche le point de passage. On gagne sur les cycles respiratoires. On peut également demander une déglutition en fin de technique. On le fait bilatéralement.

 

10) Approche du muscle omo-hyoïdien :

Le muscle omo-hyoïdien droit est tendu de la branche droite de l’os hyoïde à l’échancrure de la scapula droite.

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est assis à hauteur de l’épaule homolatérale (droite) du patient.

Position de la main controlatérale (gauche) : pour l’étirement, elle recouvre la scapula tel que la base de la main prend appui sur l’épine et les doigts sont en direction caudale. Pour le rapprochement, elle crochète avec les doigts la pointe de la scapula.

Position de la main homolatérale (droite) : elle prend contact avec l’os hyoïde.

Action : on corrige de 2 façons :

– soit en étirement : on amène l’os hyoïde en haut et en translation, en rotation et en inclinaison controlatérales (gauches). On fixe cette position et progressivement on pousse la scapula caudalement ;

– soit en rapprochement : on amène l’os hyoïde en bas et en translation, en rotation et en inclinaison homolatérales (droites). Puis on amène la scapula vers le haut.

 

11) Technique sur les lames de Charpy :

On prend comme exemple le côté gauche.

Position du patient : il est en décubitus.

Position du thérapeute : il est debout du côté controlatéral (droit) au patient.

Mise en place : on amène la tête en légère inclinaison controlatérale (droite) pour ouvrir.

Position de la main caudale (droite) : elle crochète la loge viscérale du cou. Il faut faire attention à la gaine vasculaire.

Position de la main céphalique (gauche) : elle vient en contact de la zone fronto-temporale controlatérale (droite).

Correction : on crée un point de tension entre les 2 mains en amenant la tête en rotation et inclinaison homolatérales (gauches) autour de la main caudale. On fait un recoïl une fois la tension maximale obtenue.

Remarque : on fait un enroulement des 2 mains. Il n’y a pas de risque au niveau cervical car la loge viscérale du cou va plus vite que la colonne cervicale.

 

IX) But et indications des techniques sur la LVC :

1) But :

Il faut restaurer une bonne qualité tissulaire et se faisant améliorer la circulation de l’axe tête/tronc et être complément de la manipulation des leviers cervicaux osseux.

 

2) Indications :

Ce sont :

– les étiologies traumatiques de la loge viscérale du cou et de la colonne cervicale, notamment les entorses cervicales, les fractures de la colonne cervicale la plupart donnant des fibroses importantes. C‘est pour cela qu’il faut mieux travailler en myofascial sur la colonne cervicale avant de travailler en structurel. Travailler en structurel d’emblée peut augmenter les symptômes du patient à cause de la réponse de la fibrose. On s’intéresse aussi aux traumatismes liés au sport de combat (boxe, karaté) ;

– les suites de chirurgie vasculaire et thyroïdienne à l’exception de chirurgie faite avec des pontages artificiels ;

– les suites d’intervention cardiaque à cause des correspondances avec le péricarde ;

– les suites de chirurgie thoracique et stomatologique et toutes les cicatrices pouvant être entraînées ;

– les suites de pathologies ORL. Il faut éviter de travailler la LVC en phase chaude donc en cas d’inflammation ;

– les suites de traitement d’orthodontie.